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fabulation et autres histoires


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joumana : j'aime les mots d'ici :-))
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Anonyme : moi mon numéro c'est 0664583317
Anonyme :
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Bibasse : cela faisait longtemps que l'on ne s'était croisés. "les gens qui se croisent devraient se croiser" (M. Mouch).


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L'amour est parti

Il était allongé sur ce lit. Il pleurait. Elle le regardait du haut de ses 20 ans, comme si ça lui donnait des droits. Cette histoire qui avait été a eux a commencé un mardi 1er mai. Allongé sur un banc, il s'était fait surprendre a dormir par une petit rousse qui souriait du bel endormit. Et puis elle a parlé. Et puis il a sourit. On connait la suite

Il pleure. Ça ne lui était pas arrivé depuis l'École primaire, quand il était tombé trop fort sur ses genoux malades. Et comme si il s'était retenu depuis, il pleurait a ne pas savoir comment s'arrêter. Elle ne disait rien, elle ne pleurait pas. Ses cheveux roux avaient beaucoup poussé, ces deux dernières années. Ils en avaient vu beaucoup depuis. Ils ne comptaient même plus le nombre de matins revenues ensablés d’une de ces nuits sur la plage. Une de ces nuits ou les bras de l’autre étaient tout ce qu’ils avaient. Tout ce qu’ils voulaient. Ces cheveux la se souviennent du vent de tous ces pays qu’ils ont traversé ensemble. Elle tournait une mèche de ces cheveux plein de leur histoire finit. Ce bout de rien du tout qu’elle a du mal a considérer. Et il pleure.

Il se mange les mains. Ces mains qui connaissent le corps de Julie mieux que n’importe qui. Ces mains qui se sentent vide, d’avoir grandit dans celle de l’autre et dans être séparés. Il sait qu’elle ne l’aime plus. Il pleure qu’elle ne l’aime plus.

Elle se demandait quoi faire. Elle se sentait mal de ne rien ressentir. Ni peine. Ni remords. Pas un seul désolé aux bords de ses lèvres. Elle trouvait ses yeux bouffés par les larmes attendrissants de tristesse, mais n’y trouvait pas pour autant tous ces sentiments qu’elle y avait connu, elle ne sait plus trop quand, ni vraiment ou.

Il se souvient très bien. C’était un soir d'été quand l’amour est venu. Un soir ou le ciel est tellement grand qu’on se noierait dedans. Un soir ou la chaleur du dehors nous permet d’y dormir. Un soir ou les yeux de Julie étaient la seule lumière qu’il arrivait a voir. Les autres, devenus trop faible, n’avaient plus d’importance. Il se souvient que ce soir la, allonge sur une vielle table de ping pong, elle lui a dit vouloir l’hiver, pour pouvoir attendre l'été, juste parce que l'été ça lui rappellerait cette nuit la. Et qu’elle ne voulait jamais plus penser a autre chose. Il se souvient que ce soir la,  il s'était fait promettre de se souvenir qu’il l’avait aimé pour la première fois.

Elle pouvait respirer son odeur a elle, emmenant de ses draps a lui Elle regardait toutes ces photos sur les murs de sa chambre. Des photos d’eux. Des photos de ce passé qu’y le faisait pleurer. Elle se disait qu’ils étaient beaux, que cette histoire en noir et blanc avait ce je-ne-sais-quoi, malgré le manque d’amour qu'elle avait dans son coeur. Cet amour envolé je ne sais ou. Cet amour parti voir ailleurs, s’il y était encore.

Il aurait voulu qu’elle s’assoit la, a cote de lui. Qu’elle le couvre de cette douceur qui n’avait été que pour lui. Qu’elle lui dise que bien sur elle l’avait aimé, et que bien sur elle l’aimerai encore. Mais il savait bien que la seule réalité qu’il possédait, c etait ce bout de papier. Ce foutu avis médical. Et il continuait de se bouffer les doigts. A crier a linterieur contre l’amour qui s’en va. Contre cette vie qui s'effondre. C’est lui qui est mort, quand l’amour est parti.

Elle ne bougeait pas. Le regardait encore de haut. Ne sachant pas quoi faire. Ce sentiment de ne plus le connaître et de ne plus se connaître. Elle savait qu’elle était la, c'était tout.

3 octobre. Il se revoit courir sous la plus pour la rejoindre devant l’opera. Il se disait qu’il pourrait lui payer un café le temps qu’elle se sèche, et qu’il lui parlerai de cette maison qu’il voulait lui acheter. C'était une surprise. Quand il l’a vu la premiere fois, il s’est dit que c'etait la qu'il voulait faire des enfants a Julie. La faire sourire et apprendre a faire des croissants rien que pour lui faire des petit déjeuners au lit. Juste parce que c'était elle. Au téléphone, elle lui avait dit avoir une nouvelle importante. Et il voulait savoir. Il se demandait si sa nouvelle a elle était aussi grande que cette maison qu’il voyait pour eux. Il a vu sa tête rousse de loin, et continuait de courir. Elle avançait vers lui, la tête dans le parapluie. Elle a traverse sans regarder, il a bien essayé de crier, mais la voiture, avec la pluie, n’a pas eu le temps de freiner.

[…]

Ce jour la, sa tête a saigné très fort et quand il y repense il se dit que c’est tout son amour pour lui qui a coulé au dehors d’elle, tout d’un coup. La pluie a emporte l'amour, elle n’a pas attendu de voir si le temps le ferrai a sa place. Il a regardé son sang couler comme si c'était le sien. Il n’y avait plus rien. Il ne savait plus, lui non plus. L’ambulance est arrivée, elle respirait doucement mais ses yeux étaient fermés. Il ne pleurait pas. Il ne savait plus. Deux jours plus tard elle s’etait réveillée et ne savait plus son nom. Quand il est entré dans sa chambre, de son lit d'hopital, elle lui a donné ce regard inquisiteur qui disait “qui es-tu”, ce regard qu’elle ne lui avait jamais donné avant. Jamais. C’est après ce regard qu’il a commencé a pleurer.

Il n’a rien dit. Juste demandé aux docteurs si elle irait bien. Ils ont dit que oui  mais qu’elle ne se souviendrait plus. Ils lui ont donnés les papiers qu’il a serré tres fort dans sa main comme pour se rappeler. C’est finit. Il est juste rentré chez lui, s’est allongé sur ce lit.

Une semaine après il n’avait pas bougé. Elle a ouvert la porte. Sa mère lui avait tout dit mais elle comprenait mal. Elle ne savait plus rien. Plus d'école primaire, plus de soeur, plus de mère, plus de Tobby le chien ou même de piano. Plus de lui. Elle ne savait meme pas cet enfant qui était mort en elle, en même temps que tout le reste. Rien. Elle avait le coeur vide de sentiments, la tête vide de souvenirs. Elle était venue la par hasard, sans savoir trop pourquoi. Et elle le regardait pleurer la femme qu’elle avait été. Cette inconnue nommée elle-même.

Ecrit par ryne, à 22:24 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  Anonyme
23-05-06
à 14:39

milles éclats de coeurs

ça fait du bien de revenir ici...lil

  MangakaDine
15-10-06
à 22:06

Arf, c'est si beau. Il y a tellement de belles choses dans ce texte. Je suis souvent touchée quand je te lis, et, ça m'arrive pas vraiment à otut bout de champs de supporter une lecture, je crois.
Je vais aller sourire à Jules, un peu. Il a encore pleuré, la dernière fois.
Et puis je me suis commandée son bouquin, V comme Babel. On verra s'il écrit aussi bien qu'il ne parle. On verra s'il fait partie de l'exception, de ces gens que j'arrive à lire jusqu'au bout.

  ryne
17-10-06
à 14:44

Re:

Ma Dinette... Merci. C'est vrai que certains passages de ce texte là peuvent te rappeller Jules et toi. Je n'avais pas pensé.

C'est important que tu me lises, que tu comprennes.

Tu me diras pour le livre d'Amblinou




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