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Y a jamais eu de regrets a avoir, ou de larmes a donner parce que c'est ce que font les autres. Entre eux y a jamais eu que le frère et moi, l'évidence et le dernier regard.
Des regards comme ça j'en ai jamais vu chez les autres. Les gens passent leur temps a chercher les bons mots pour tout, alors que ce genre de regard c'est tellement plus juste.
Le père a voulu la mère au premier froissement de jupe. Ça lui a ouvert la porte d'un autre monde. Mais pour ça il était pas très original parce qu'ils voulaient tous l'épouser a l'époque. Le sourires pleins de promesse et les étoiles dans les yeux. Les étoiles des gens qui ne sont pas encore éteints.
Ce qu'il y a eu de rien qu'a eux, ça a été le premier regard, quand l'évidence est arrivée. Ça c'était vraiment nouveau.
La mère avait une robe rouge le soir de l'évidence. Elle avait 20 ans et travaillait dans une brasserie rue Saint Jean. Elle y travaille encore mais plus jamais elle ne met de robe rouge. Parce que c'est la couleur du père, ça sera toujours a lui.
Ce soir la, le père avait rendez vous avec Madeleine qui n'est jamais venu et ça l'arrangeait bien de pouvoir regarder tranquille les étoiles de la mère.
Y a quand même de drôle de coïncidence parce que ce jour la, ou le père est venu noyer l'absence d'une autre dans un verre que la mère lui a servie, elle ne devait pas travailler.
Le frère et moi on ne serait jamais venus au monde.
Le père il a toujours parlé d'évidence, c'est comme ça que j'ai su ce qu'il en était. Je me suis toujours demande ce que ça faisait de recevoir une évidence. Ça doit pas arriver souvent faut dire. Mais de toute façon ça reste jamais bien longtemps.
Jamais ni lui ni elle n'a trouvé a se plaindre le jour ou l'évidence les a laissé tomber. Comme j'ai dit y a jamais eu que ce regard.
Le père il dit que ça fait pas mal, ça fait juste comme un troue dans son coeur. Le trou de ou il y avait l'évidence. Et faut croire qu'elle avait bien prévu son coup, l'évidence, parce que la mère a eu le même au même moment.
Le père n'était pas vraiment beau et il a jamais eu grand chose a donner. Seulement sa présence rassurante et se besoin de combler la mère quoi qu'il arrive.
Des souvenirs d'enfance de ces deux la j'en ai gardé un paquet. Il y a d'abord les souvenirs du père qui parlait de la mère le sourire en coin. Et puis les souvenirs de la mère qui parlait du père la fierté dans les yeux.
Et toujours la main de la mère dans celle du père et lui qui jouait avec l'alliance en ferraille de la mère.
J'ai pas vraiment le souvenir qu'ils se soient jamais parlés. Du moins quand j'étais la. C'était l'évidence qui faisait qu'au bout du compte, ils n'avaient plus que des sourires a se donner.
C'est maintenant que je m'en rends compte parce que petit j'étais surtout sacrement fière d'avoir des parents télépathes. Il ne demandait jamais le sel pourtant toujours elle savait quand lui donner.
Y a pas beaucoup de femmes qui peuvent se vanter d'avoir eu une rose par jour pendant 20 ans. Et y a pas beaucoup d'hommes qui peuvent se vanter d'avoir eu leur café au lit tous les matins pendant 20 ans.
L'amour pour eux, juste après l'évidence, ça n'a jamais été que des preuves d'amour. Pas qu'ils s'attendaient a ce que l'autre leur rendent la pareil. Juste que le bonheur de l'autre moitié d'évidence c'était tout ce qui comptait.
Pour ma part y a eu des jours plutôt difficiles. C'était d'être au milieu de l'évidence. Y a comme un manque de place, vous savez. C'est pourtant pas faute d'avoir été aimé, pour ça j'ai pas de doutes a avoir.
C'est qu'une question de priorité. Pour le père la mère c'était tout. Moi et le frère on était des cadeaux. Je dis pas, c'est bien d'être un cadeau, c'est juste pas toujours facile.
La mère aimait le père. Je le sais parce que tous les jours ou elle partait au travail avant lui elle lui laissait ces trois mots sur le frigo. Quand c'était l'inverse, papa faisait pareil mais en allemand. J'ai jamais su pourquoi en allemand.
Les évidences c'est pas le genre de truc qui vous collent a la peau. C'est jamais qu'un beau voyage. Alors un jour la leur est partie sans demander son reste. Elle a juste laisse les souvenirs.
Ça n'a pas été triste, et comme j'ai dit y a pas eu de larmes. Mais ça a pas été joyeux non plus.
C'était juste comme un silence de plus, avec un regard diffèrent qui faisait comme un trait d'union entre une vie et une autre. La vie d'avant et d'après l'évidence.
Après ça la mère est allée vivre au bord de la mer comme elle avait toujours voulu et le père a rencontré quelqu'un. Un qui jouait aux billes avec lui quand ils étaient petits. Ils ont ouvert une brasserie qui porte le nom de la mère et les serveuse mettent une robe rouge tous les samedis.
C'était un samedi le soir de l'évidence.
Parfois je me dis qu'ils y aura peut être d'autres évidences pour eux. On peut être sur. Ça changera pas l'amour qu'il y a eu dans leur trou de coeur. Ça ne fera pas fuir les souvenirs que l'évidence a laissé. Ça sera jamais qu'une autre histoire.
Quand je pense a la mère, je me dis que quand même, ça a jamais été le genre a mâcher ses mots. Pour ça elle avait un défaut de toujours dire trop mal ce qu'elle pensait. Elle tenait ça de sa beauté, c'était comme de l'arrogance.
Mais avec le père, rien,. Pas une dispute, jamais. Y avait comme un autre monde une fois qu'ils s'étaient regardés. Comme si le temps s'arrêtait et mettait leur vie entre parenthèse.
C'est sûrement pour ça que l'évidence est allée voir ailleurs. Pour les laisser vivre un peu. Quand l'amour a toujours été naturelle. Qu'il n'y a pas eu d'effort particulier a faire pour qu'il soit vraiment la, vraiment fort. Il enferme les vies dans sa simplicité.
Yen a jamais eu un des deux qui se soient plein de ne pas respirer. C'est pourtant sur qu'aujourd'hui ils ont réalisé comme ils n'avançaient pas. C'est pas une mauvaise chose, ils ont vécu pour un truc a eux deux, qui les faisaient sourire. Aujourd'hui c'est autre chose dont ils ont besoin.
On peut être sur qu'ils s'aimeront toujours. L'absence et le reste ça n'a jamais été le problème. Parce que la seule chose qui ai jamais compté, c'est le bonheur de l'autre. Et les sourires, pour ça, ils ne les ont pas perdu.
Finalement, le seul manque que le père ai jamais eu depuis que la mère est partie, c'est le manque de caféine de ne plus avoir son café du matins.
Commentaires :
lily |
l'évidence...commen es-qu'on reconnait l'évidence?des fois je sui fatigué de la chercher...même si elle ne se trouve pa...même si elle ne s'entend même pa....même si ça arrive comme ça,kon sen rend compte un peu trop tar....même si c rare,c kan même bien...l'évidence....c ossi tré bien définit dns ce texte..je n'en dirrai pa plus,sinon..ça risque de prendre un peu de place.par contre,je trouve que c un bel hommage à ceux qui on vécu kelk chose d'extraordinaire,sans presk s'en rendre compte...un peti truc ki fait briller le fond de notre habituelle tasse de café...un truc qui sans va s'en trp kon s'en apperçoive...mais qui change..le goût du café.toujrs contente d'être là...lilou
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ryne 04-10-05
à 05:21 |
Re:Et toujours contente que tu y sois ;)
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Boubounette 09-11-05
à 19:43 |
ouh... je viens de découvrir ce bel article.
Bel article. clap clap clap (j'applaudis mais comme tu ne le verrais pas, j'"onomatope" !!!) J'aimerais juste comprendre une chose: pourquoi il est signé de Ryne? Je suis chez qui, là, au juste??? |
ryne 09-11-05
à 22:47 |
Re:Tu es chez moi, c'est le blog ou je mets mes nouvelles. Ceci dit merci |
à 17:30